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Chronique n°3 sur les métiers du Consilium : Les services de santé.

Il est des métiers dont aucune civilisation ne peut se passer. Rien n’influe autant sur le bonheur d’une population qu’une bonne santé et une espérance de vie longue.

Les progrès et découvertes dans le domaine de la médecine sont les marqueurs de l’avancée de l’Humanité depuis des temps immémoriaux. La durée de vie n’excédait guère trente ans au moyen-age. Puis presque cent ans au 22ème Siècle. De nos jours, alors que nous maîtrisons la régénérescence cellulaire, le sommeil cryogénique, le clonage tissulaire, nous approchons du point où l’immortalité sera un fait avéré.

C’est pour cela que cette chronique portera un regard sur nos services de santé et les multiples professions qui les composent. Parce que notre santé, c’est leurs métiers.

 

Sapeurs-Ferrailleurs-Brancardiers : Le premier maillon de la chaîne

Qui ne les a pas déjà vu convoler entre docks et centre hospitalier ? Les brancardiers sont les premiers à intervenir sur tous les théâtres d’opérations mettant en jeu une vie humaine. Mais qui mieux qu’un de ces Sapeur-brancardier-ferrailleur pourrait nous expliquer en quoi consiste ses missions ?

 

Bonjour Mella TELL. Alors dites nous en quoi consiste votre métier ?

Et bien nous sommes là pour récupérer les victimes et les acheminer vers un centre de soins. Le problème c’est que souvent les pilotes ou passagers sont coincés dans les carcasses de vaisseaux ou de nacelles très abimées. Faut voir les états dans lesquels ils mettent leurs vaisseaux, les pilotes du Squadron.

Les batailles sont rudes pour nos valeureux combattants.

Ouais, mais des fois ils se battent juste entre eux, ou même ils se crashent tout seul.

Comment les sortez-vous alors ?

Ben avec des écarteurs hydrauliques et des chalumeaux à plasma la plupart du temps. Des fois à la grenade sonique. Efficace mais c’est plus chiant parce qu’après il faut récupérer tous les morceaux. Mais bon, le chirurgien il aime bien, lui. Ça fait monter ses honoraires. Des fois il nous file un pourboire même. Mais on ne travaille pas toujours que sur les docks. On prends les victimes là où elles sont. Souvent on nous appelle dans un bar. “Le Perséphone” qu’il s’appelle. On en voit des drôles là-bas.

Tiens donc ? De quel genre?

La plupart du temps c’est pour des comas UAlcooliques. On a de bons clients. Mais des fois ils sont tellement bourrés les pilotes du Squadron, qu’ils se mettent dans des situations grotesques. Par exemple on en a désincarcéré un du bac à glaçons. Il avait parié qu’il tiendrait plus d’une heure sans combinaison sur une lune glacée. Il était nu, en hypothermie. Quand on a enfin réussi à le sortir, les autres ont voulu le réchauffer en le flambant au whisky. On a du faire intervenir la Phalange noire.

Incroyable ?

Mais c’est pas tout. On fait souvent des brûlés au plasma. Dès qu’ils ont bu, ils ont tendance à tirer au blaster partout, pour un oui ou pour un non. Ils jettent des canettes de Mercenarios et tirent dessus. Souvent elles sont déjà retombées quand ils tirent… C’est un vrai carnage.

De vrais guerriers !

Pas très crédibles comme guerriers, quand on va les chercher parce qu’ils ont mangé du verre pilé. On en a même secouru un qui avait la biroute coincé dans une bouteille. Ahahahah ! Mon devoir de réserve m’interdit de dire qui c’était et que son nom a un rapport avec un petit animal roux.

 

Ainsi va la vie trépidante de nos primo-secouristes. Ces femmes et ces hommes sont les premiers maillons de la chaîne des secours. Un maillon solide et efficace.

 

Les urgences : Des femmes et des hommes d’une grande rigueur

 

Une fois les victimes ou malades arrivés au centre de soins, leurs prises en charge est effectuée par du personnels qualifiés que sont les infirmier(e)s et médecins. Nous allons nous entretenir et suivre dans leurs quotidiens ces agents hospitaliers hors pairs.

 

Infirmier-regulateur : Un métier chaud comme la braise

 

J’ai rendez-vous à 10h30 à l’accueil des urgences du CH de Samson. C’est Mlle Shanon SAPICK-LESIEUX qui me reçoit. Cette superbe jeune femme, tout en galbe et décolleté, est d’un dynamisme certain comme le démontre ses hautes jambes à peine voilées de bas résilles discrets. Le claquement de ses talons aiguilles avertissent de son arrivée imminente. Sous les regards hypnotisés des hommes présents, dans un déhanchement ravissant, elle se présente dans le bureau ou je patiente.

 

Bonjour Mlle SAPICK-LESIEUX. Vous êtes donc infirmière de garde dans ce service. Qu’est-ce ce qui vous a amené à choisir ce métier ?

Oh, et bien, vous savez, moi ce que j’aime par dessus tout c’est le contact humain, voyez-vous. Depuis toujours j’aime être entourée, sentir en moi tout le bien que nous pouvons ériger d’une relation avec un homme… Ou des hommes… Ou des femmes bien sûr ! Hihihi !

Oui, et, heuuu.. (gloups) donc… Il fait chaud ici, hein ? Pourriez vous nous décrire votre rôle précis dans ce service ?

Oh pauvre petit chou, il est tout rouge. Mettez vous à l’aise si la chaleur vous indispose. Alors moi je fais d’abord l’accueil des patients. Je fais un bilan rapide des traumatismes ou pathologies, afin de les diriger vers le service de soins le plus approprié.  C’est très technique vous savez ? Je n’ai pas droit à l’erreur. Je dois d’abord déshabiller le patient. Très lentement, au cas où de vilaines blessures seraient cachées par une combinaison. Puis je palpe la victime. Avec douceur, pour ne pas la stresser. Comme ça regardez….

Oui, heu… Merci de cette démonstration Mademoiselle. Décidément je commence à transpirer… Et donc ? Quel est le profil type du patient moyen ?

Rhooo on voit un peu de tout, mais beaucoup de soldats ou de pilotes. Oooh ces grands guerriers ! Ils arrivent parfois dans des états incroyables. Les choupinets. Mais ils sont entre de bonnes mains ici. Ils se remettent vite sur pieds. Je leur porte une attention toute particulière. Je vais régulièrement les voir dans leurs chambres. Les réchauffer. Faire de la rééducation musculaire. Ils sont si bien bâtit ces hommes. J’en ai des papillons dans le ventre. Humm.

Pffff…. Je ne me sens pas très bien là.  Je suis au bord du malaise. Auriez-vous l’amabilité de m’ausculter ?

 

Médecins : Un métier de pluralité

 

Remis sur pied par les soins prodigués par la très professionnelle Shanon, me voici au cœur du pôle médecine du CH. Je rencontre le Docteur Lassa PHAIMAHL.

 

Docteur. Vous êtes responsable du pôle Médecine. Comment s’organise votre service. Quelles sont ses activités ?

Le pôle médecine s’articule autour, bien entendu de la médecine générale, mais aussi de spécialités dont la présence reste absolument indispensable au vue des pathologies récurrentes dont souffrent notre population.

C’est a dire ?

Tout d’abord un service d’hépatologie. Nous voyons trop fréquemment des patients souffrant de troubles du foie. Enfin du foie … Quand il en reste un tant soit peu. Surtout parmi nos pilotes militaires. Le « syndrome de l’éponge » on appelle ça. Ici on greffe du foie de façon industrielle ! Le labo de clonage de tissus hépatiques ressemble à un champs de blé. Il y en a sur des hectares. C’est incroyable.

Vraiment ? A ce point ?

Les ravages de l’UAlcool ! Du coup nous avons dû ouvrir un service d’addictologie. Mais essayer de sevrer les gars du Squadron tient du miracle. Autant essayer de faire brouter du gazon à un Tigre-loup de Lushu. Peine perdue. Ces types sont irrécupérables.

 

J’accompagne le Docteur qui me fait faire le tour du propriétaire. Après les fameux laboratoires de cultures d’organes, nous approchons d’un vaste couloir, donnant sur de multiples salles d’auscultations

 

Mais ce ne sont pas, quand même, les seules pathologies que vous traitez ici ?

Noooon, bien sûr. Quelques grippes Veneganiennes par-ci par par-là, des gastro-entérites, surtout à cause de la viande synthétique frelatée, mais… Il y a une recrudescence de maladies vénériennes. A force de fourrer leurs engins dans tous les trous noirs de la galaxie… Puis toutes ces maisons closes : Le donjon du Prince rose, la poutre dans la rose, j’en passe et des moins roses. La qualité des esclaves sexuelles peut-être mise en question. Nous sommes au bord de la pandémie. Étrangement nous commençons même à avoir des cas de blénnorragie pustuleuse ou de gonorhée pulvérulente parmi nos infirmières. Nous devons remettre en cause nos protocoles d’hygiène.

Ah merde ! Je veux dire, fichtre !

Nous avons même eu le cas d’un pilote dont le corps était entièrement recouvert de chancres syphilitiques. Il en avait de partout. De la cavité buccale jusqu’au profondeur de son fondement. Huit mois de traitement intensif. Il avait contracté cette chtouille carabinée en faisant son affaire avec une esclave qui était  morte sur les docks depuis une semaine. Une horreur. La décence m’interdit de dévoiler son nom composé à consonance nippone.

 

Nous traversons un sas. J’aperçois de nombreuses portes renforcées. Des cris rauques, des rires démoniaques, des monologues sans fin se font entendre.

 

Où sommes nous Docteur ?

Nous voici dans notre tout nouveau secteur de psychiatrie. L’augmentation de cas de psychopathie nous a amené à créer ce centre de rétention et de soins.

Qu’est-ce ce qui peut expliquer ce phénomène ?

Certaines professions sont plus sensibles que d’autres. Par exemple nous accueillons beaucoup de contrôleurs de vol. Ils sont soumis à de nombreux stress. La pression des pilotes du Squadron sur leur condition de travail est certaine. Pas plus tard que ce week-end nous avons interné deux contrôleurs de Lushu. Un développe une paranoïa aigüe. Il se sent en permanence attaqué par des vaisseaux acrobates qui lui rentrent par une oreille et ressort par l’autre en boostant. Le deuxième est dans un mutisme total depuis qu’un T-7 a explosé vingt mètres au dessus de sa tête. C’est un miraculé. Mais nous avons aussi des pilotes divers qui ne se sont jamais remis d’attaques injustifiées et sont passés à deux doigts du trépas. Comme celui-là qui crie sans cesse « C’est Oggy fuyons… non pas le Dictateur ».

 

C’est ici que je quitte la section médecine pour me rendre à mon dernier rendez-vous. Force est de constater les efforts immenses que le Grand Consilium consent pour préserver la santé de notre heureuse population.

 

Chirurgien-Boucher : Le coût du sang

Je rejoins le Professeur Leon KHOOPTOU, dirigeant le pôle chirurgie et reconstruction corporelle du CH de Samson. Chirurgien-boucher diplômé depuis trente ans, membre du conseil d’administration, Doyen à l’Université Consulaire de Munfayl, le Professeur KHOOPTOU a une réputation qui rayonne dans toute la bulle. Vêtu d’une blouse verte maculée de sang, charlotte sur le crâne, un masque chirurgical rabaissé sous le menton, il tire des bouffées sur un énorme cigare de Kamitra qu’il tient avec ses gants en latex ensanglantés.

 

Monsieur le Professeur, vous êtes un homme honorable que l’on ne présente plus. Nos lecteurs meurent d’envie d’en savoir plus sur le monde de la chirurgie-boucherie.

Que vos lecteurs ne meurent pas de suite ! Il m’ennuierait de perdre de l’argent.. Heu, des patients si vite, je veux dire ! Ahahahaha ! Alors, mon petit, ici ce n’est pas le travail qui manque. Entre le combat contre les criminels, les cocos, les rastamachins et maintenant les aliens, ce ne sont pas les blessés qui manquent. Ils arrivent par packs de douze. Mutilés, estropiés, amputés, rognés, encaustiqués. Et nous, on les réparent. C’est lucratif… C’est instructif, je veux dire ! Nous devons sans cesse adapter nos techniques et notre matériel.

Et vous arrivez à sauver tout le monde ?

Ça dépend du budget… Du sujet, je veux dire ! Mais nous avons mis au point des protocoles de greffes très efficaces. Nous pouvons greffer pratiquement n’importe quels organes, membres ou tissus. Nos laboratoires de culture de greffons tournent à plein régimes, comme vous avez pu le voir. Mais nous devons aussi récupérer du matos sur les cadavres. C’est moins cher… C’est l’enfer, je veux dire, de voir tous ces macchabées qui ne servent plus à rien. Alors on se sert en pièces. D’ailleurs ici la morgues on l’appelle « la casse » ! Ahahahaha.

Qu’est-ce ce qui vous plaît le plus dans ce métier pourtant très difficile ?

Les honoraires… Les itinéraires, je veux dire, les chemins multiples qu’il faut emprunter pour arriver au résultat escompté. Nous n’avons pas droit à l’erreur. Pour éviter une mort certaine, il faut une bonne assurance… Une bonne persévérance, je veux dire !

vous n’avez pas à faire qu’à des blessés de guerre tout de même ?

Non évidemment. Nous avons, par exemple, une activité de reconstruction corporelle qui permet à des clients… Des patients, je veux dire, de modifier tout aspect de son physique comme il le désire. Nous pouvons effacer un nez asymétrique, rectifier une poitrine trop timide, et même, nous avons eu le cas récemment, de surclasser chirurgicalement un micropénis chez un de nos patient. Le secret médical m’interdit de dévoiler son nom en relation avec un érudit du dix-septième siècle.

 

Ainsi s’achève une journée d’investigation des plus enrichissante. Que deviendrions-nous sans ces personnels altruistes qui n’ont de vie que pour sauver les nôtres ? Comment rendre grâce au Consilium à la hauteur de ce qu’il met en place pour pérenniser notre capital santé ? Pensez-y la prochaine fois que vous croiserez un secouriste, vous ferez ausculter par un infirmier ou un médecin, ou rafistoler par un chirurgien-boucher.

 

Le conseil de la rédaction : Vous avez des fins de mois difficiles ? Vous pouvez vendre vos organes, ou ceux de vos proches ou esclaves. Pour tous renseignements, contactez la société « Les greffons de Samson« . Trafiquants de tissus humains depuis 3197.

« Les greffons de Samson, le bon coût de l’authentique »

A Propos de Paulüs RICARDOK

Paulüs RICARDOK est issu de l'Institut Consulaire des Médias d'Information. Pigiste, journaliste, il devint reporter au journal "L'aube de Samson", avant de rejoindre l'équipe de Vox Veritas. Il excelle dans les chroniques révélant le bonheur des citoyens du Consilium, le suivi des actes héroïques de nos combattants, ainsi que les interviews de l’élite du monde politique.

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