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Venegana: tout le système désormais contrôlé par le Consilium

Le Consilium s’était implanté à Venegana le 28 décembre 3302. Aujourd’hui, les deux dernières stations choisissent de rejoindre la faction des Black Birds. Alors que des scènes de liesse se déroulent en ce moment même sur Shull Ring, le consul nous accorde une interview exclusive.

Consul de Venegana: Venegana est un système très rentable et très riche… Euh, culturellement, je veux dire. Ce n’est pas comme si nous exploitions ce demi-milliard de pauvres bougres. Nous avons surtout su convaincre la population du bien-fondé de nos idéaux nobles et généreux. Le Consilium offre aux habitants la paix, la sécurité. Sans oublier des distributions d’UAlcool et de bière, propres à éveiller les consciences politiques.

Rédaction du Vox : Comment expliquez-vous le départ précipité de la faction People Huichi Resistance?

C.V. Ce n’est pas qu’on les déteste, les Fédéraux. Ils défendent de bonnes valeurs militaires, et ils ne peuvent pas piffrer les Thargos. Ils seraient fréquentables, s’ils n’étaient pas pourris jusqu’à l’os. Dessous-de-table, corruption, pratiques mafieuses. Shull Ring, depuis quelque temps, était le repaire de tous les trafiquants de la galaxie. La population en a eu assez, et a fichu dehors cette bande de ripoux. C’était devenu du grand n’importe quoi. La station empestait tellement le tabac de contrebande qu’on était obligé de se revisser le Remlok sur le crâne pour ne pas respirer l’odeur. Et derrière l’entrepôt, nous avons découvert un marché aux esclaves clandestin. Des créatures de tous sexes et de tous âges y étaient entassées comme du bétail, en dépit de toutes les plus élémentaires conditions d’hygiènes. Des milliers de pauvres hères avaient été livrés là contre leur gré depuis quelques jours.

V.V. Quelle honte! Vous y avez mis bon ordre?

C.V. Oui, j’ai aussitôt décidé la fermeture de tous les marchés noirs. Ces trafic illégaux doivent cesser immédiatement.

V.V.  … et vous avez aussi décidé la fin de l’esclavagisme?

C.V. Non, non, pas du tout. Qu’est-ce que vous allez chercher là? Les esclaves, c’est le nerf de la guerre. Je viens justement d’en acheter quelques petites, que je garde au consulat, et qui me…  Bref, bref. Loin de supprimer l’esclavage, nous avons au contraire légalisé à peu près toutes les marchandises. Tabac, armes de combat, narcotiques… Tout ce qui peut s’acheter est désormais ouvertement disponible. Les Black Birds défendent la liberté.

V.V. Ah bon? Je croyais que le Consilium était une dictature?

C.V. Ca dépend… Liberté politique, non, faut pas exagérer, on ne va quand même pas demander leur avis aux péquenots qui glandouillent dans les bistrots des stations. Mais la libre entreprise, la liberté des marchés, et les échanges entre les peuples, c’est autre chose. S’il s’agit de troquer de la camelote douteuse tombée du T-7 contre de bons crédits sonnants et trébuchants… Alors là, oui nous sommes de grands défenseurs des libertés (rire gras).

V.V. Et donc, par libéralisation des échanges, vous n’entendez pas seulement le tabac, mais aussi les trafics humains?

C.V. Ecoutez, Mlle Passacaille, vous venez de l’Empire à ce qu’il paraît: vous savez que l’esclavage est un choix de carrière, là-bas. Nous offrons à ces travailleurs volontaires la sécurité sanitaire, l’entretien, l’égalité des droits…

V.V. Quels droits?

C.V. Surtout celui de se taire et de bosser. Et vos questions à la noix commencent justement à mes les briser menues, les noix, Mlle Passacaille. Vous attendez quoi pour me demander mes projets pour Venegana? Que je vous fasse virer du Vox?

V.V. Euh… hum… Et quels sont vos projets pour Venegana maintenant que le système est conquis?

C.V. J’ai décidé de consacrer tout mon temps désormais à veiller au bonheur de la population: de grands travaux sont en cours. Les services publics vont bénéficier de plusieurs infrastructures nouvelles. Un hôpital spatial devrait ainsi prochainement ouvrir ses portes.  Le Dr Mac Hiavel compte y installer un service de chirurgie des membres révolutionnaire, assorti d’un institut paramédical de kinésithérapie. Qu’en pensez-vous, Mlle Passacaille? C’est un vrai scoop, pas vrai?

V.V. Ca… ça me coupe bras et jambes. Merci M. le Consul.

A Propos de Isba Passacaille

Isba Passacaille
Née à Facece, Isba Passacaille a entamé une prometteuse carrière de journaliste mondaine sur Achénar, enchaînant interviews, champagne et petits fours dans les coulisses du Sénat impérial. Sa vie professionnelle a pris un tournant rapide le jour où, après un cocktail de trop, elle interrogea la sénatrice Zémina Torval sur ses traitements anti-âge et sa sexualité. Depuis, elle a précipitamment rejoint le Vox Veritas, où elle s'occupe des faits divers et des questions de société.

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